LE SOMMEIL
Dormir oui comme cela nous est familier, mais faut il encore le pouvoir? Retrouvez
les différents types de durée de sommeil.
Sommeil
Le sommeil est un état naturel récurrent de perte de conscience
(mais sans perte de la réception sensitive) du monde extérieur,
accompagnée d'une diminution progressive du tonus musculaire,
survenant à intervalles réguliers et dont le rôle est encore mal connu.
L'alternance veille-sommeil correspond à l'un des cycles fondamentaux
chez les animaux : le rythme circadien. Chez l'humain, le sommeil occupe
près d'un tiers de la vie.
Le sommeil se distingue de l'inconscience (ou coma) par la préservation des
réflexes et par la capacité de la personne endormie à ouvrir les yeux et à réagir
à la parole et au toucher. Il existe une organisation du sommeil et de ses
trois états. Il est question de cycle circadien pour l'alternance entre la veille
et le sommeil. Il est question de cycle ultradien pour l'alternance entre
le sommeil lent et le sommeil paradoxal.
Le sommeil dépend du noyau préoptique ventrolatéral (VLPO).
Déclenché par l'accumulation quotidienne d'adénosine, le VLPO
envoie aux centres de stimulation le signal d'arrêter la production
d'histamine et d'autres substances qui nous tiennent éveillés.
Certaines femmes dorment mal pendant leurs règles (elles sont
deux fois plus sujettes aux insomnies que les hommes) et beaucoup
d'entre elles durant la ménopause. Les personnes âgées dorment en
général moins bien que les jeunes.
Sommaire
Histoire
Le philosophe scientifique grec avait écrit un ouvrage intitulé
Du Sommeil et des Rêves (en grec ancien Περὶ ὕπνου καὶ ἐνυπνίων
au IIIe siècle av. J.-C.1 ; le poète latin Virgile dans l’Énéide
fait référence a un « premier sommeil »2 : la reconnaissance des
différentes phases du sommeil est donc ancienne
Études et recherches
Importance des premiers jours de la vie
Selon une étude de l'INSERM3, la qualité du sommeil est
programmée dans les premières années de vie. En déréglant
artificiellement l'apport en sérotonine (ce qui est connu pour
provoquer des troubles du sommeil) sur des bébés souris pendant 1
5 jours après leur naissance, les chercheurs ont constaté que
ces souris devenues adultes avaient un sommeil fragmenté, instable
et peu récupérateur. Ces troubles du sommeil s’apparentent à ceux
observés lors d’une phase de dépression.
« Ces travaux nous laissent fortement penser que les trois premières
semaines de la vie, chez la souris, constituent une période critique
pendant laquelle s’installe et se consolide l’impact du système
sérotoninergique sur l’équilibre du sommeil et des comportements
émotionnels. Une fois que ce système est mis en place, il semble
qu'il n'est plus possible d'agir sur cet équilibre de façon
persistante » précise Joëlle Adrien, auteur principal et directrice
de recherche à l’Inserm.
Heure du coucher
L'heure du coucher aurait une influence sur le système immunitaire,
ce qui ne serait pas le cas de la durée du sommeil. Les sujets
qui se couchaient tard (aux environs de 2-3h du matin) avaient un taux
de lymphocytes inférieur de 24 % à celui de ceux se couchant tôt
(entre 23 h et minuit). Le taux de granulocytes de ceux se levant tard
était également 18 % plus élevé que celui des sujets se levant tôt4.
Les adolescents qui se couchent après minuit auraient plus de mal à
contrôler leurs impulsions. Parmi les facteurs liés à un coucher après
minuit figurent l'âge, un nombre important d'heures passées à regarder
la télévision et l'absence de participation à une activité parascolaire5.
Une étude concernant des centenaires a montré que tous se couchaient
tôt le soir, n'avaient pas de problèmes pour s'endormir,
se réveillaient tôt le matin, faisaient une sieste durant l'après-midi
et ne prenaient pas de somnifères. Ainsi la quantité et les habitudes
de sommeil pourraient avoir une grande influence sur la longévité6.
L'heure du coucher varie en fonction de l'age de l'individu :
plus la personne est agée, plus l'heure du coucher est
précoce (21h chez les plus de 65 ans)[réf. nécessaire].
Durée
Elle serait, en France en 2009, d'un peu moins de 7 h en semaine
et un peu moins de 8 h le week-end, soit une réduction de près
d'une heure et demie depuis un demi-siècle7. En moyenne,
un adulte aurait besoin d'environ 7 h 30 de sommeil par jour8.
En France en 2012, la durée moyenne est de 7 h 5 en semaine
et 8 h 11 le week-end9. Les personnes qui dorment 6 h par nuit
ou moins dorment en moyenne 5 h 33 en semaine9. La moyenne est 2,6
siestes par semaine9. Pour la moitié des personnes qui font des siestes,
la durée est de 20 à 30 min9. Elle est d'une heure pour un quart des
personnes et de deux à trois heures pour les personnes restantes9.
L'homme dort en moyenne 8 heures par nuit, contre 6 h 30 pour
la femme. Les Australiens seraient les plus grands dormeurs du monde,
avec une moyenne de 9 heures par nuit, tandis qu'un asiatique sur
deux dort moins de six heures10.
Le sommeil peut également se fragmenter en plusieurs périodes durant
une journée, au lieu d'être regroupé en une seule « nuit », ce qui permettrait
d'en réduire la durée totale, jusqu'à pouvoir se contenter de 2 à 5 heures
par jour. Le sommeil est alors qualifié de sommeil polyphasique.
La durée du sommeil des mammifères est très variable. Le tamia
passe environ quinze heures par jour les yeux fermés alors que la
girafe en passe elle seulement quatre et demie[réf. nécessaire].
Selon Jerome Spiegel, chercheur à l'université de Californie
à Los Angeles, chaque espèce se serait adaptée pour gérer
au mieux ses dépenses énergétiques et assurer sa sécurité. Les
éléphants dorment à peine plus de trois heures par jour. Il est logique,
sur le plan évolutionnaire, que les petites chauves-souris brunes
économisent leur énergie, sauf lors des quelques heures par nuit
où les insectes dont elles se nourrissent sont de sortie.
Un ornithorynque peut dormir plus (quatorze heures),
peut-être parce qu'un repas frugal de crustacés suffit à
lui apporter une dose suffisante de calories. Quant à la question
de sécurité, les mammifères qui dorment dans une cachette,
comme les chauves-souris ou les rongeurs, ont tendance à
faire des sommes plus longs et plus profonds que ceux devant
rester constamment en alerte11.
Techniques d'étude
Les méthodes d'exploration du sommeil sont nombreuses.
Dans les centres du sommeil, l'examen de base est la
polysomnographie qui regroupe l'enregistrement de plusieurs variables :
- l'activité électrique du cerveau : l'électro-encéphalographie (EEG)
- l'activité des muscles de la face et du menton, parfois des musclesdes jambes : l'électromyogramme (EMG)
- l'activité des globes oculaires : l'électro-oculogramme (EOG)
- d'autres paramètres, comme l'activité électrique du cœur (électrocardiographie),
- la polygraphie respiratoire (mesure du débit respiratoire, des ronflements, des mouvements du thorax et de l'abdomen, de la saturation du sang en oxygène
- = oxymétrie), la température corporelle,
- l'actimétrie (mesure de l'activité d'une personne).
Le test itératif de latence à l'endormissement
(TILE) permet de mesurer le temps nécessaire pour s'endormir.
Il est utilisé pour faire le diagnostic de certains troubles du sommeil.
L'agenda du sommeil est un test simple qui ne coûte rien.
Il permet d'analyser le sommeil et d'orienter assez facilement
le diagnostic en cas d'insomnies.
Causes
Le sommeil était pensé être naturellement induit par l'arrêt
de sécrétion d’histamine, le neurotransmetteur qui permet
au cerveau de rester en éveil. Il s'agissait de la théorie
dite « passive » pour laquelle la formation réticulée jouait
un rôle prépondérant et qui considérait que le sommeil
n'était que l'arrêt de l'éveil. L'endormissement résulte de
mécanismes actifs dit « permissifs »12.
La régulation de l'alternance veille-sommeil est contrôlée
par un double processus : homéostasique et circadien.
D'une part le processus circadien (véritable horloge
biologique interne), s'aligne sur l'alternance du jour et de la
nuit (le rythme nycthéméral), au moyen des facteurs
externes de synchronisation. Le rythme nycthéméral s'exprime
dans l'ensemble de l'organisme par une baisse de la température,
grâce à une hormone cérébrale, la mélatonine, qui est synthétisée
durant la nuit par la glande pinéale. L'horaire de sécrétion de cette
hormone dépend en partie de facteurs génétiques (sujets du soir
ou du matin), mais est également modulée par les stimuli extérieurs
tels que la luminosité, l'apport alimentaire, la production de chaleur
et l'entraînement social. D'autre part le processus homéostasique
(la tendance à retourner vers un état d’équilibre) est une sorte de
chronomètre qui fait alterner les périodes d'éveil et de sommeil.
La propension au sommeil augmente progressivement au cours
de la journée, pour ensuite se dissiper au cours de la nuit, pendant
le sommeil. Les mécanismes moléculaires à l'origine de ce processus
homéostasique ne sont toutefois pas encore connus.
En pratique, la somnolence et le sommeil surviennent donc à cause
de l'effet synergique de deux facteurs : éveil prolongé d'une part,
et synchronisation au rythme circadien d'autre part. Il a été montré
en 200813 que l'exposition à la lumière naturelle améliore les symptômes
liés aux troubles des cycles du sommeil, mais les études qui
rattachaient la prise orale de mélatonine à un meilleur sommeil
sont de plus en plus controversées14.
Au niveau évolutif, une hypothèse est que le sommeil est un r
éflexe archaïque contre la peur du noir15.
Phases
La durée du sommeil est variable : elle semble légèrement plus
courte pour les hommes que pour les femmes, et pour les Noirs
que pour les Blancs (du moins aux États-Unis)16. Chez des individus,
lors d'une nuit, trois à cinq cycles de sommeil de 90 minutes environ
(c'est une moyenne) peuvent se suivre, chacun se composant de
cinq phases distinctes. Les quatre premières phases correspondent
au Sommeil à Ondes Lentes (SOL), les mesures électriques étant très
faibles, et la cinquième au sommeil paradoxal où le sujet rêve.
Les données de l'EEG pendant la veille et le sommeil sont communes
à tous les mammifères. Par contre, il semblerait qu'il y ait quelques
différences chez les mammifères primitifs comme l'échidné.
Ces données permettent de distinguer différents stades dans le sommeil.
Somnolence
La somnolence (stade 1) est le stade de l'endormissement
(transition entre l'éveil et le sommeil) souvent précédé de bâillement.
Il est caractérisé par une réduction de la vigilance, du tonus
musculaire et de la fréquence cardiaque. Les mouvements
musculaires sont lents (les globes oculaires "roulent"). La latence
d'endormissement considérée comme normale est inférieure
à vingt minutes. Au-delà, il s'agit d'une insomnie. Fait notable,
la phase d'endormissement n'est jamais perçue, contrairement
au réveil de celle-ci (exemple de l'endormissement lors de la
conduite automobile). L'imagerie hypnagogique a souvent
lieu pendant la phase I, mais pas toujours17. Onde Théta : 3,5 à 7,5 Hz.
On parle de somnolence diurne excessive quand elle perturbe
la vie du sujet. C'est un syndrome fréquemment associé à l'obésité.
Sommeil léger
Le sommeil léger (ou stade 2) occupe environ 50 % du temps
de sommeil total. Le sujet est assoupi, mais il est encore très
sensible aux stimuli extérieurs. Ainsi en stade 2, environ 50 %
des bons dormeurs et 80 % des mauvais dormeurs pensent ne
pas dormir. Onde Théta (3,5 à 7,5 Hz), complexes K, et
spindles ou fuseaux (12 à 14 Hz)
Sommeil profond
Le sommeil profond correspond aux phases 3 et 4 : l'activité
électrique est constituée d'ondes lentes, les ondes delta (< 3,5 Hz),
et les signes vitaux se ralentissent tout en devenant réguliers.
Au stade 3 persiste une très discrète activité musculaire et les
mouvements oculaires ont quasiment disparu. C'est au stade 4 que
peuvent parfois se produire les terreurs nocturnes ou le somnambulisme.
C'est à ce moment qu'ont lieu les divisions cellulaires et la
production de l'hormone de croissance, d'où l'importance du
sommeil chez l'enfant. Le sommeil profond occupe environ 1 heure
et 40 minutes au cours d'une nuit moyenne de sommeil, que la personne
soit un petit dormeur ou un gros dormeur. Il a tendance à diminuer avec l'âge,
au profit du stade 2. C'est la phase la plus importante du sommeil.
Celia Green rapporte une expérience où un maître indien dénommé
Swami Rama se mit à produire consciemment des ondes delta, cinq
minutes après être entré en méditation, et avoir pu raconter,
après ces 25 minutes de méditation, ce qui s'était passé autour
de lui pendant les enregistrements18.
Sommeil paradoxal
Au contraire des autres phases, l'activité électrique du cerveau
et des yeux est très importante lors du sommeil paradoxal,
alors qu'il existe une atonie musculaire (paralysie) quasi totale du
reste du corps, en dehors des mouvements oculaires qui surviennent
par saccades. Sur l'EEG, l'activité néocorticale est plus proche de celle
de l'éveil que celle du sommeil lent, c'est là le "paradoxe".
La respiration est irrégulière. Le cœur accélère ou ralentit. On observe
une dilatation des organes pelviens et une érection qui peut être suivie
d'éjaculation. Cette phase se répète toutes les 90 minutes environ, et sa
durée s'allonge avec la succession des cycles du sommeil, pour devenir
maximale en fin de nuit. C'est la période propice aux rêves (mais aussi aux
cauchemars), bien que les rêves puissent survenir pendant le sommeil lent.
Le sommeil paradoxal correspond environ à 20-25 % du temps total de
sommeil. Le souvenir des rêves a longtemps été associé avec la présence
de sommeil paradoxal. En réalité, on pense aujourd'hui qu'il est possible
qu'il n'y ait pas qu'un seul stade du sommeil où nous serions en train de rêver19.
Les enregistrements polygraphiques (EEG, EMG et EOG) ont permis de
montrer une certaine corrélation entre le rêve et le sommeil paradoxal.
Des études ont été faites en réveillant plusieurs individus à différents
stades du sommeil. Elles ont montré que la qualité du souvenir de leur
rêve est fonction du stade auquel ils sont réveillés.
En effet, les sujets réveillés au cours de leur sommeil paradoxal se
souviennent avec beaucoup plus de détails de leur rêve, tandis que
si on les réveille au cours du sommeil lent, ils s'en souviennent
de façon très floue, ou n'en gardent aucun souvenir précis. Les études
ont également montré que l'importance du mouvement oculaire,
l'augmentation du rythme cardiaque et l'intensité du rêve sont corrélés.
Ces études ont conclu que 80 % des rêves se produisent pendant
le sommeil paradoxal. Cependant, les activités oniriques peuvent
également avoir lieu pendant certains stades du sommeil lent. Il ne faut
donc pas superposer les termes "rêve" et "sommeil paradoxal".
Hypnogramme
Au cours d'une nuit de sommeil, les périodes de sommeil paradoxal
s'allongent de plus en plus. Au contraire, les phases de sommeil lent
profond (stades 3 et 4) se raccourcissent et disparaissent, au profit
du stade 2. L'hypnogramme permet de visualiser ces différents stades.
À la fin de chaque cycle, il existe, de façon tout à fait normale, des brefs
réveils, en général moins de trois minutes, dont la personne ne se
souvient pas le matin. Cependant certaines personnes ne se souviennent
que de ces éveils et croient à tort qu'elles n'ont pas fermé l'œil de la nuit20.
En vieillissant, les périodes de réveil sont mieux mémorisées, donnant
l'impression d'un mauvais sommeil alors que la durée de celui-ci est inchangée21.
Lorsque surviennent des réveils inopinés, le sujet doit repasser en sommeil
1, puis 2 puis 3 et 4. Ainsi, les personnes souffrant d'apnée du sommeil
ne dépassent guère le stade 2 du fait des réveils fréquents induits pa
r l'hypoxie. Le sommeil est donc de mauvaise qualité, responsable
d'accès de somnolence diurne.
États fonctionnels du cerveau
Éveil22 | Sommeil à ondes lentes | Sommeil paradoxal | |
---|---|---|---|
EEG | Faible amplitude Rythme rapide |
Forte amplitude Rythme lent |
Faible amplitude rythme rapide |
Sensation | Vive, origine extérieure Activité parasympathique et sympathique |
Absente ou très atténuée Activité parasympathique prédominante |
Vive, générée intérieurement Activité sympathique prédominante |
Pensée | Logique, progressive | Logique, répétitive | Vive, illogique, étrange |
Mouvement | Continu, volontaire | Occasionnel, involontaire | Atonie musculaire Mouvement commandé par |
Mouvements oculaires rapides (REM) | Fréquents | Rares | Fréquents |
Conscience
Le sommeil est constitué de différentes phases de conscience.
Celles-ci ne sont pas uniformes. Elles ne sont pas non plus obligatoirement
présentes au cours d'une nuit de sommeil, loin de là (et heureusement).
Cette liste récapitule ces différentes formes de conscience23.
- Rêve : Anciennement, on[Qui ?] pensait que le rêve avait lieu exclusivement
- pendant la phase de sommeil paradoxal, ou REM, car lorsqu'on réveillait
- les sujets pendant cette phase, ils se rappelaient beaucoup plus
- souvent leur rêve. En fait, la probabilité d'obtenir un souvenir de
- rêve est de l'ordre de 80 % si le réveil a lieu pendant la phase REM,
- et de 20 % en dehors de cette phase. Ceci remet en cause le fait que
- les rêves ont lieu exclusivement pendant la phase de sommeil paradoxal.
- Hallucinations hypnagogiques et hypnopompiques :
- Elles ont lieu respectivement pendant la phase d'endormissement
- et pendant la phase de réveil. Il s'agit en fait d'expériences auditives
- ou sonores assez fugaces et qui n'ont pas l'élaboration des rêves.
- Activité pensante : Elle se déroulerait plutôt pendant les phases
- de sommeil non REM. Cette activité est de nature peu ou pas sensorielle.
- Peu élaborée par rapport à celle de l'activité de l'éveil, elle est plus répétitive .
- Paralysie du sommeil : Très angoissante, elle se manifeste par une
- paralysie du corps (physiologique pendant la phase de sommeil paradoxal)
- alors que le sujet est en train de se réveiller. Malgré des efforts intenses,
- le sujet n'arrive pas à bouger pendant un certain temps, ce qui peut
- déclencher des attaques de panique. Certaines personnes pensent
- qu'il s'agit en fait d'un « faux réveil » pendant un rêve, le rêveur
- « hallucinant » en quelque sorte son réveil, annonçant éventuellement un rêve lucide.
- Terreurs nocturnes : Il s'agit d'une parasomnie du sommeil
- lent (proche du somnambulisme) fréquente chez l'enfant avant 8
- ans et qui se manifeste par un réveil dissocié brutal accompagné
- de cris de panique. L'enfant est encore en demi sommeil et si on
- le réveille complètement, il est incapable de donner des explications.
- L'amnésie de l'incident est de règle au matin.
- Rêve lucide : Le rêveur a conscience qu'il rêve dans son rêve.
- Il s'agit de rêves dont la lucidité du rêveur est très accentuée,
- ainsi qu'une forte sensorialité.
Pathologies
Chiffres notables
D'après le rapport sur le thème du sommeil24 :
La somnolence diurne excessive atteint 8 % de la population
française, 20 à 30 % de la population souffre d'insomnie peu sévère,
5 à 15 % de la population souffre d'insomnie sévère, 15 à 20 %
des adultes utilisent occasionnellement des somnifères, 10 %
en font un usage régulier. La somnolence diurne et les hypersomnies
sont moins bien connues. Chez les 30-60 ans, 9 % des hommes souffrent du syndrome d'apnée du sommeil, contre 4 % chez les femmes.
Conséquences ou corrélations
Les insomnies ou le manque volontaire ou imposé de sommeil
réparateur peuvent avoir de nombreuses conséquences sociales,
sanitaires et psychosociales24, avec de larges conséquences pour la société ;
- conséquences professionnelles : Les insomnies sont une source
- croissante d'arrêts de travail (31 % contre 19 % chez les bons dormeurs).
Elles augmentent le risque d'accident du travail (8 % contre 1 %).
Et inversement, le travail influe sur la qualité du sommeil : au moins 8 % - des insomnies sont d'origine professionnelle24.
- Accidents de la route : 20 % des accidents de la route dans les
- pays industrialisés seraient attribuables à des endormissements au
- volant (par privation de sommeil, par somnolence diurne excessive,
- prise d'alcool et/ou de médicaments). La proportion atteint près
- d'un tiers des accidents de la route en France, ce qui en fait la
- première cause25.
- risque de diabète
- risque d'obésité26, d'une hypertension artérielle27.
Les premiers indices de lien entre troubles du sommeil et - obésité provenaient d'auto-évaluations du sommeil28.
- Des monitorings du sommeil et des mesures plus objectives
- de la qualité de veille/sommeil suggèrent une relation en U entre
- le sommeil et l'obésité28.
Certains auteurs estiment que la génétique et le modèle animal - 29 devraient aider à savoir si c'est le "mauvais sommeil" qui fait
- grossir, ou si c'est l'obésité qui dégrade le sommeil, et quand,
- comment et pourquoi ?... et quel est le lien entre obésité, sommeil
- et le syndrome de somnolence diurne excessive (SDE) fréquent
- chez les personnes obèses28. Les études sur la privation de sommeil
- et les altérations circadiennes peuvent aussi apporter des informations
- complémentaires28
- maladies cardio-vasculaires (au moins, chez la femme)30.
- Risque infectieux31. Sur un modèle de souris atteinte
- d'Alzheimer, le sommeil empêcherait la formation,
- dans le cerveau, des plaques amyloïdes, symptomatiques de la maladie32.
Un sommeil trop court ou trop long ou de mauvaise
qualité semble corrélé à :
Classification
Plusieurs formes de dysfonctionnement du sommeil sont dénombrés,
selon leurs manifestations et l'état de veille du sujet. L'âge et l'état de
santé du sujet, l'absorption de substances médicamenteuses ou
d'excitants, les conditions climatiques et de luminosité, la relation
du sujet à l'espace et au temps, sont autant de causes potentielles des insomnies.
Les troubles du sommeil se répartissent en deux catégories :
les parasomnies qui sont des manifestations qui accompagnent le
sommeil, pouvant le perturber ou non, et les dyssomnies qui consistent
en une altération de la quantité ou de la qualité du sommeil.
Historique
Le sommeil, tant sa régulation que son rôle, reste un mystère.
Dès 1937, le neurophysiologiste américain Alfred Lee Loomis
mit en évidence cinq phases successives dans une nuit de
sommeil grâce à l'électro-encéphalogramme (EEG), qu'il nomma de A à E.
- A et B correspondaient à la phase d'endormissement ;
- C au sommeil léger ;
- D et E au sommeil profond.
Nathaniel Kleitman, qui dirigeait une unité de sommeil à l'Université
de Chicago, réduisit le nombre de phases de sommeil à quatre :
- A et B constituaient un premier stade I ;
- C un second stade ;
- D un troisième ;
- E un quatrième,
l'ensemble constituant le sommeil lent (SL).
Un de ses assistants, Eugène Aserinsky, remarqua
sur l'électroencéphalogramme des oscillations de grande amplitude,
correspondant à des mouvements oculaires, un relâchement du tonus
musculaire de la nuque (chez l'homme qui peut relâcher volontairement
ces muscles et ceux du menton), suivi d'une intense activité du cortex
cérébral lorsque les sujets amorçaient le quatrième stade. La présence
de mouvements oculaires rapides ou MOR (REM, Rapid eye movements
en anglais) permit d'assimiler cette phase aux rêves : elle fut alors baptisée
« sommeil rapide » ou « paradoxal » en 1961 par le français Michel Jouvet
, alors chercheur au CNRS à Lyon.
Alors que l'on[Qui ?] pensait qu'aucun animal ne pouvait vivre sans sommeil
(chose vérifiée chez les rats et les oiseaux), des observations d'orques
et de grands dauphins ont prouvé le contraire. Une équipe de chercheurs
de l'Université de Californie à Los Angeles (UCLA) dirigée par le
professeur Jerry Siegel35, a remarqué que pendant le mois suivant leurs
accouchements, les femelles et leurs petits ne dormaient pas. Cet éveil
permettrait aux petits : d'échapper aux prédateurs, de maintenir leur
température corporelle car ils ne disposent pas encore de graisse
protectrice, de remonter très souvent à la surface pour respirer, toutes les
3 à 30 secondes et de favoriser la croissance rapide de leur cerveau
et de leur corps. Petit à petit, les femelles et leurs petits retrouvent
un rythme de sommeil « normal ».
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