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8 Mai c'est quoi?

Le 8 mai 1945 marque la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe:

" La Seconde Guerre mondiale est un conflit qui concerna de nombreux pays du monde entre 1939 et 1945 ; et fut le plus meurtrier (environ 60 millions de morts) et le plus destructeur de l'histoire. Elle opposa deux camps : les forces de l'Axe, c'est-à-dire les pays alliés à l'Allemagne nazie, et les Alliés, un groupe formé par des pays comme le Royaume-Uni, la France libre, la Chine, l'URSS et les États-Unis. [...] "     

 

   

et la victoire des Alliés sur l' Allemagne nazie ... 

 

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"  L’extermination des Juifs par les nazis : un crime contre l’humanité. Pour la première fois dans l’histoire du monde, des hommes, des femmes et des enfants doivent mourir pour la seule raison qu’ils appartiennent à une culture et à une religion considérée comme une race. C’est ainsi que plus de cinq millions de Juifs vont disparaître, victimes de la barbarie nazie. En France, la collaboration du gouvernement de Vichy facilite grandement les déportations vers les camps de la mort tandis que la résistance civile et militaire permet à de nombreux Juifs d’être sauvés. Les actes de barbarie dans une Europe autrefois sûre de ses valeurs morales et humaines engendrent le doute et l’angoisse ; ils conduisent à rechercher une nouvelle définition et affirmation des droits universels de l’homme ...  " 

 

 
Le jour férié du 8 mai a une histoire pleine de rebondissements...

La commémoration de la victoire alliée sur l'Allemagne nazie en 1945 a été à l'origine fixée à la date du 8 mai si ce jour était un dimanche, ou au premier dimanche suivant le 8 mai sinon. C'est-à-dire le même jour que la fête traditionnelle de Jeanne d'Arc qui avait délivré Orléans le 8 mai 1429.

En 1948, François Mitterand, alors ministre des anciens combattants, a confirmé le caractère non férié de la célébration du 8 mai 1945.
En 1951, le gouvernement a décidé de commémorer la victoire alliée de 1945 le 8 mai sans attendre le dimanche.
À la demande des associations d'anciens combattants, résistants et déportés, la loi du 20 mars 1953 a déclaré le 8 mai jour férié, mais non chômé.
Après le retour au pouvoir du général de Gaulle, le décret du 11 avril 1959 a décidé que le 8 mai ne serait plus férié et qu'il serait célébré le deuxième dimanche du mois. Cette décision qui faisait suite à la suppression de la retraite du combattant, entraîna la protestation des associations d'anciens combattants.
En 1965, le 8 mai a été exceptionnellement et ponctuellement rétabli jour férié à l'occasion du 20ème anniversaire de la victoire alliée.
Le décret du 17 janvier 1968 a rétabli la célébration du 8 mai, mais en fin de journée.
En 1975, le président de la République, Valéry Giscard d'Estaing, a décidé de supprimer la célébration de la victoire alliée de 1945 pour le 8 mai, au nom de la réconciliation franco-allemande, décision qui a provoqué une vive émotion dans le milieu combattant.
Le 1er juin 1981, au lendemain de l'élection de François Mitterand à la présidence de la République, le nouveau secrétaire d'Etat aux anciens combattants a annoncé qu'une loi allait rétablir le 8 mai comme commémoration nationale.
La loi du 23 septembre 1981 a redonné au 8 mai son caractère férié qu'il a conservé depuis.

Défaite totale de l'Allemagne nazie

Le tournant de la guerre s'est produit lors de la bataille d'El-Alamein, en octobre 1942.

À partir de cette date, les armées allemandes subissent défaite sur défaite et reculent sur tous les fronts. En février 1945, Dresde est écrasée sous les bombes. La jonction des troupes soviétiques et anglo-américaines a lieu le 25 avril 1945 au milieu de l'Allemagne, sur l'Elbe.

Le 30 avril, le suicide de Hitler, terré dans son bunker de Berlin avec son dernier carré de fidèles, sonne le glas des espoirs allemands.

Il revient à son successeur, l'amiral Dönitz, de demander la cessation des combats aux puissances alliées. Celui-ci envoie le général Alfred Jodl, chef d'état-major de la Wehrmacht, à Reims, au quartier général des forces alliées du général Dwight Eisenhower.

Signature de la capitulation à Reims (7 mai)

Le général Alfred Jodl signe dans la nuit du 6 au 7 mai, à 2h41 du matin, la capitulation sans condition de l'Allemagne. Quelques mois plus tard, il sera condamné à mort par le Tribunal de Nuremberg pour avoir contresigné des ordres d'exécution d'otages ou de prisonniers.

Le chef d'état-major du général Eisenhower, commandant suprême des Alliés, et le général soviétique Ivan Sousloparov signent l'acte de capitulation au nom des vainqueurs. Le général français François Sevez, chef d'état-major du général de Gaulle, est invité à le contresigner à la fin de la cérémonie en qualité de simple témoin.

La cessation des combats est fixée au lendemain 8 mai, à 23h 01.

Ratification de la capitulation à Berlin (8 mai)

Pour Staline, il ne suffit pas que la capitulation ait été signée à Reims, dans la zone occupée par les Anglo-Saxons. Il faut aussi qu'elle soit ratifiée à Berlin, au coeur du IIIe Reich, et accessoirement dans la zone d'occupation soviétique.

Cette formalité est accomplie le lendemain, au quartier général des forces soviétiques du maréchal Joukov. Le gouvernement de De Gaulle y est représenté par le général Jean de Lattre de Tassigny. Charles de Gaulle avait convaincu Winston Churchill d'accorder une place à son gouvernement, bien que la France se fût officiellement retirée de la guerre avec l'armistice du 22 juin 1940.

Les chefs d'État et de gouvernement alliés, dont le général de Gaulle, peuvent annoncer simultanément sur les radios la cessation officielle des hostilités en Europe.

La capitulation n'est pas la paix

Malgré la capitulation de l'Allemagne nazie, son allié le Japon poursuit un combat désespéré contre les Américains dans l'océan Pacifique. Il faudra les deux explosions atomiques de Hiroshima et Nagasaki, les 6 et 9 août 1945, pour le contraindre à capituler, près de quatre mois après l'Allemagne.

La capitulation vue de... Paris

Bien que la France se fût officiellement retirée de la guerre avec l'armistice du 22 juin 1940, le gouvernement du général de Gaulle est représenté à Berlin par le chef de la 1ère armée française, le général Jean de Lattre de Tassigny.

Négligeant de commémorer la capitulation du 7 mai, à Reims, à laquelle ils n'ont eu aucune part, les Français ont choisi par la suite de commémorer exclusivement le 8 mai 1945. En 1975, le président Giscard d'Estaing a souhaité mettre un terme à cette commémoration par souci de réconciliation avec les Allemands... mais au grand scandale des associations d'anciens combattants.

En 1981, le président Mitterrand a voulu prendre le contrepied de son prédécesseur. Il ne s'est pas contenté de refaire du 8 mai un jour férié. Il en a aussi fait un jour chômé... sans rencontrer beaucoup d'objections. L'attention portée à cette célébration paraît d'autant plus incongrue que le 8 mai 1945 est aussi marqué par la répression sanglante de Sétif.

 

À noter que ni les Anglais, ni les Américains ne chôment le 8 mai bien qu'ils aient les meilleures raisons du monde de commémorer cet anniversaire. Quant aux Russes, c'est le 9 mai qu'ils célèbrent la capitulation de l'Allemagne nazie, la cessation des combats ayant été enregistrée ce jour-là à Moscou en raison du décalage horaire.


07/05/2013
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