Les alentours de mon village Airvault
Je ne peux pas vous faire rater l'occasion de vous faire découvrir les alentours de mon village Airvault situé a 3km et St loup a 6km.
La ville d'Airvault, située au nord-est du département des Deux-Sèvres en Haut-Poitou,
est nichée au creux d'une vallée entre pays granitique et pays calcaire. Dans sa partie nord-ouest, elle suit la rive droite du Thouet, rivière limitant les plaines et la Gâtine.
Elle est un carrefour entre des routes provenant de pôles urbains tels que Mirebeau,
Bressuire, Thouars, Parthenay et Poitiers. Airvault est au centre d'un réseau de chemins
menant également à Moncontour, Argenton-Château, Saint-Varent, Saint-Loup-Lamairé
et Saint-Jouin-de-Marnes. À proximité d'Airvault passait l'ancienne voie romaine qui menait
de Limonum (Poitiers) à Juliomagus (Angers).
Airvault est établie à une soixantaine de kilomètres de Poitiers, mais surtout à une
vingtaine de kilomètres de Thouars, dont les vicomtes successifs ont contrôlé la ville.
Suite à un arrêté préfectoral du 8 décembre 1972 prenant effet au 1er janvier 1973,
Borcq-sur-Airvault à l'est et Soulièvres à l'ouest sont communes associées d'Airvault.
Communes limitrophes
Très étendue d'est en ouest, Airvault est entourée de 13 autres communes.
Économie
La ville abrite une cimenterie de Ciments français, filiale du groupe italien Italcementi2.
Histoire
Le 6 novembre 1939, après l'invasion de la Pologne, l'état-major français décide d'implanter, dans les bois de Veluché un camp de base pour deux divisions de volontaires polonais (la 2e et 4e DIP), soit 32 000 combattants. Ce camp a été, par la suite, occupé par l'armée allemande qui y a interné des prisonniers maghrébins.
Au 1er janvier 1973, Airvault a fusionné avec les communes de Borcq-sur-Airvault, Boussais et Soulièvres. Le 1er janvier 1985, Boussais s'est séparé d’Airvault3.
Borcq-sur-Airvault et Soulièvres conservent le statut de communes associées et, à ce titre, élisent chacune un maire délégué qui siège obligatoirement au conseil municipal d'Airvault.
Héraldique
Blasonnement :
Burelé de dix pièces d'argent et d'azur chargé de trois hirondelles de gueules becquées d'or.
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Après la fusion des communes
À partir du 1er janvier 1973, les communes de Borcq-sur-Airvault, Boussais et Soulièvres fusionnent avec Airvault mais Boussais reprend son indépendance le 1er janvier 1985.
À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans. Pour Airvault, cela correspond à 2006, 20118, etc. Les autres dates de « recensements » (2009, etc.) sont des estimations légales
Étymologie
- Les différents noms d'Airvault se retrouvent dans des chartes qui concernent l'abbaye, la plus ancienne connue à ce jour étant celle de la fondation de l'église, autour de 971, recopiée par Dom Fonteneau. Il est écrit : Vicus qui nuncupatur Aurea Vallis in pago Thoarcensi, ceci révèle ainsi l'existence d'une agglomération fondée dans la « vallée d'or », ou la « vallée dorée ». On remarquera également les termes Vicus et pagi Thoarcensi, qui montrent qu'Airvault était un vicus (circonscription utilisée au début du Moyen Âge) du pagus de Thouars. D'après les recherches de Belisaire Ledain, une mention de 1051, Sanctus Petrus Aurea Vallis, confirme l'expression latine précédemment citée, donnant l'origine étymologique d'Airvault.
- Plus tard, des formes francisées feront leur apparition. Dans l'ordre, on retrouvera : « Oiresvaus » en 1200, « ville d'Oyrevaud » en 1316, « Oirevau » en 1326, « Aureval » en 1347, « Orvau » en 1350, « Airvau » en 1362, « le sire d'Oireval » en 1369, « les fromentages de Aurevaloys » en 1370, « Château d'Oirval » en 1371, « Abbaye d'Arval » en 1376, « Oyreval » en 1393, « Oyrevau » en 1397, « Oyreval » en 1404, « Oyreveau » en 1412, « Oyreval » en 1413, « Oervau » l'année suivante, en 1414, « Oyreval » en 1424, « Oyrveault » en 1429, « Hoyrvaut » en 1446, « Oyreveau » en 1447, « Oirvau » la même année, « Ayreval » en 1450, « Ervau » en 1453 et en 1466, « Oyrevau » en 1479, « Oirvau » en 1482, et enfin « Oyrevau » en 1483.
- Les autres formes de l'époque moderne continueront cette longue liste évolutive à propos d'Airvault : « Oyrvault » en 1516, « Ayrevau » en 1523, « Hervaut » en 1565, « Oyrvault » en 1573, « Hoirvau » en 1580, « Hoirvault » en 1584, « Oyrvau » en 1595, « Ervaux » en avril 1614, « Oirvaut » en août 1614 et encore en 1616, « Oirvault » en 1643 ainsi qu'en septembre 1649, « Oyrevault » en 1651, « Ervau » en 1655, « Airvaux » en 1668, « Ervaut » en 1672, « Ouervault » en 1691, « Airvault » en 1704, « Oirveau » en janvier 1743, « Oirvault » en 1750, et enfin « Airvault » en 1775.
- Voir aussi le Dictionnaire topographique des Deux-Sèvres de Belisaire Ledain.
Patrimoine bâti
Le château
Le château d'Airvault tel qu'il nous est parvenu n'est certainement pas de la taille et dans l'état du castrum primitif d'Airvault. En effet, nous avons des mentions d'un château fondé au XIe siècle, mais il est fort probable que ce château ne corresponde pas à celui qui existe encore actuellement.
Patrimoine industriel
►L'exploitation du sous-sol : des fours à chaux à la cimenterie
Airvault et ses environs présentent un sous-sol propice à l'exploitation
du calcaire et de l'argile. De nombreux fours (à tuile, brique et/ou chaux)
se sont implantés dans le Thouarsais, dont plusieurs à Airvault et Soulièvres.
Notons la présence de deux fours brevetés dits "à feu continu" pour les fours
à chaux du Pont de Barroux et de la Fuye. Ce dernier a coexisté plusieurs
années après la création de la cimenterie, en 1919. Cette dernière
fonctionne toujours actuellement, elle a fortement marqué le paysage
airvaudais sur les plan géographique, économique et social.
►Les moulins
De nombreux moulins à eau sont présents au bord du Thouet, complétés
par des moulins à vent dans les plaines. La plupart d'entre eux sont situés
sur le chemin de Grande Randonnée n°36 ou les boucles proposées
par l'office de tourisme : moulin de Salins, de Grenet, Soulièvres, la Cosse...
Attardons nous sur le moulin à blé situé proche du domaine de Soulièvres,
dépendant au XIXe siècle du domaine du marquis Gilbert de
Maussabré propriétaire également du domaine de Soulièvres.
Ce moulin, dit moulin de Soulièvres, avait la particularité de
fabriquer de la farine panifiable. Il était actionné par une turbine à eau.
Le grain était moulu à l'aide de broyeurs et de convertisseurs cylindriques
puis tamisé pour donner de la farine, du son, de la recoupe et du remoulage.
Ces trois derniers produits étaient réservés aux animaux. Ce moulin a été,
dans les années 1940, modernisé par un transformateur électrique
(auparavant l'électricité était fabriquée par une dynamo à l'intérieur du moulin).
L'entrée du moulin de Soulièvres, avant 1970
SALLE DU CLOS DE L'ABBAYE AIRVAULT
Quelques souvenirs tout d'abord à lire
LE château de Vernay (propriété privée)
Attesté en 1144, il semble ne rester aucun vestige visible
de cette période, ni même antérieur au XVIe siècle.
De plan carré, il présente des façades classiques et
une toiture à la Mansart. Deux tours rondes subsistent
à l'ouest, devant un grand bassin alimenté par un aqueduc
de 1400 mètres de long.
Sous le règne de Henri II Plantagenêt, le seigneur de Vernay
fut complice de l'assassinat de Thomas Becket, archevêque de
Canterbury (Angleterre). Ce dernier, martyrisé dans sa cathédrale,
fut rapidement canonisé. Plusieurs chapelles furent alors élevées
pour lui rendre hommage, dont une à Vernay. Pour expier la faute
commise à Canterbury, le seigneur de Vernay institua trois messes
par semaine et l'entretien d'une lampe ardente perpétuelle
par les moines de l'abbaye d'Airvault.
►Le Vieux Château
De cet ensemble, représentatif de l'architecture militaire des Xe et
XIIe siècle, il subsiste de nombreux éléments intéressants tels que
les remparts, le chemin de ronde, les archères...
A l'angle sud-ouest, côté ville, la porte fortifiée laisse apparaître
les traces d'un ancien pont-levis et d'une herse.
Au nord-ouest et au nord-est, deux tours découronnées et
consolidées offrent une disposition particulière et ingénieuse :
elles reposent sur un grand arc réunissant les deux supports
latéraux et forment des trompes dans l'angle des courtines
ouest et nord. Elles renferment chacune une salle voûtée et une cheminée.
Dans la cour, il reste quelques éléments anciens : la prison -
petit bâtiment à deux chambres voûtées - le corps du logis
principal qui date des XIVe et XVe siècles.
Le château a été inscrit à l'inventaire des Monuments
Historiques en 1929 et classé Monument Historique en 2007.
La fontaine souterraine à Airvault
Située quelques mètres à l'ouest de l'église Saint-Pierre,
sous la place actuelle, l'ancienne fontaine publique est
accessible par un escalier ancien. Elle a été construite
dans la première moitié du XIIe siècle et utilise les eaux du
plateau nord d'Airvault conduites par le ruisseau saint Pierre.
Ceci correspond environ au niveau de sol du XIIe siècle retrouvé
sous la place actuelle avant les nombreux remaniements successifs
des XIVe et XVe siècles. Elle s’étend sur environ 25 mètres de longueur
mais a subi quelques retouches au cours du temps.
On peut encore apercevoir son puits et deux fosses.
Sa partie romane est visible au nord, avec deux voûtes
en arc brisé puis trois voûtes en plein cintre, avec arcs doubleaux,
étendue sur 12,8 mètres, et sa partie du XIXe siècle au sud,
couverte en berceau.
La partie romane de la fontaine est construite à partir d'un
appareillage de moellons disposés en assises régulières
prises dans de l'argile. On retrouve le puits et une fosse
dans cette partie. Des croix sont visibles sur la paroi ouest le long
de la fosse. Peut-être servait-elle de cuve baptismale au début du Moyen Âge ?
On peut le supposer puisqu'un pavement allant de la chapelle
des Gallénies à la fontaine existait, ce qui prouve une relation
entre les deux structures. Enfin, la fonction principale de la fontaine
était bien évidemment le puisement d'eau pour la population
médiévale et ultérieure.
En fonction des rehaussements des niveaux de sol, plusieurs
escaliers successifs ont permis l'accès à la fontaine et au canal
Saint-Pierre, mais ils sont tous plus ou moins récents, les plus
anciennes traces remontant à 1802. En fait, d'après les
recherches de Thierry Cornec et Jean-Noël Hemmert,
et si l'on tient compte du niveau de sol médiéval,
on sait que la fontaine était en partie à ciel ouvert durant
le Moyen Âge, entre la voûte romane et l'escalier.
Histoire d'Airvault
Auteur : | H. Beauchet - Filleau |
Commune : | Airvault (79) |
Produit vendu par : | Lorisse - Le Livre d'Histoire |
Le présent ouvrage permet au lecteur de redécouvrir l'histoire d'Airvault,
depuis la fondation de l'abbaye par « Hildeardis d'Aunay », jusqu'à la Révolution.
Nous redécouvrons le domaine d'Airvault sous le contrôle des vicomtes de
Thouars au Moyen Age, et les personnages qui l'animaient : Geoffroy de
Chausseroye, seigneur du lieu vers 1250, Marie de Rieux, duchesse de Thouars,
qui fit assiéger la ville vers 1440.
Nous revisitons les lieux empreints de souvenirs, tels le pont-levis et sa garde
spéciale, ou les fortifications construites à partir de 1438. H. Beauchet-Filleau relate les événements qui marquèrent la vie de l'abbaye, en grande partie détruite
pendant les guerres de religion, vers 1569. Il retrace l'évolution du commerce : Airvault n'accueillait qu'une seule foire par an au XIVe siècle, mais neuf au XVIIIe siècle,
époque où l'horlogerie airvaudaise fit florès. Enfin, l'auteur donne la liste des
seigneurs et des officiers de justice depuis le XIIIe siècle, en rappelant leur
s dates et leurs fonctions.
Les amateurs d'histoire locale ne pourront qu'être passionnés par ce récit qui
fait montre d'un réel souci de vérité. Un précieux ouvrage de référence. © Micberth
ISBN : 2-8770-469-1 | Nombre de pages : 216 |
Découvrez la petite ville d'Airvault qui vous comblera de ses souvenirs et de ses monuments architecturaux.
Je vous fais découvrir la cimenterie :
L’Entreprise Ciments Calcia à Airvault
Accueil » Les sites » Sites en milieu industriel » Sites membres du réseau » Belvédère de la Vallée de Neuze - La Cimenterie du fief d’Argent » L’Entreprise Ciments Calcia à Airvault
C’est en 1919 qu’une usine de chaux a été installée au Fief d’Argent. Dès 1921, cette usine a également fabriqué du ciment. Aujourd’hui, la cimenterie couvre environ une centaine d’hectares et exploite les calcaires et les marnes du Jurassique inférieur et moyen (Toarcien, Aalénien et Bajocien). Ces matériaux sont abattus à l’explosif et les différents fronts de taille, structurés en gradins, peuvent atteindre jusqu’à 45 mètres de hauteur. Plus d’information sur l’entreprise Ciments Calcia
Un peu d’histoire...Durant la seconde moitié du XIXème siècle, la production de chaux a connu un essor considérable en Deux-Sèvres, notamment dans la région d’Airvault. Cette chaux, principalement utilisée pour amender les sols « lourds » et « froids » de la Gâtine poitevine et du Bocage bressuirais, était fabriquée dans des fours à chaux dits « à feux continus », alimentés par de la houille en provenance de Saint-Laurs. Plusieurs fours à chaux de ce type, encore visibles, fonctionnaient à Airvault (la Fuye et Desmoulines), à Soulièvres (le Grand-Moiré et le Pont de Barroux), à Saint-Loup-sur-Thouet (la Grelotte)… |
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Le belvédère de la vallée de Neuze
Téléchargez la fiche descriptive du site
En marge de la zone où est actuellement extraite la matière première, à proximité
de la D725E (déviation sud), L’entreprise Ciments Calcia a aménagé une aire de
stationnement et un point de vue, le belvédère de la vallée de Neuze. Ce dernier permet d’observer le fonctionnement d’une carrière en activité. Ce point de vue n’est pas
accessible au public lors des tirs de mine.
A quelques kilomètres de ce belvédère, La partie sud de la carrière a fait l’objet
de travaux importants (talutage, plantations...) lorsque son exploitation a cessé.
Un belvédère -
Le belvédère du fief d’Argent - accessible par un chemin carrossable, y a été aménagé
et permet de découvrir le fonctionnement de la cimenterie avec les installation
s industrielles (vers le nord-ouest) et la zone en cours d’exploitation (vers le nord-est).
Inclus dans le périmètre d’exploitation du site d’Airvault, l’accès à ce belvédère est
cependant soumis à autorisation et n’est possible qu’en présence d’une personne
de l’entreprise.
Tout savoir sur la fabrication du ciment (extraction, stockage, broyage [cru],
cuisson broyage [ciment]) :
- Consultez et téléchargez la plaquette
- Visualisez l’animation sur fabrication du ciment.
Pour plus d’infos sur les produits, cliquez ici
Lieux de mémoire
►Le site de Veluché
Le 1er septembre 1939, l’Allemagne envahit la Pologne. Le 3 septembre
la France déclare la guerre à l’Allemagne : c’est le début de la seconde
guerre mondiale. Le 17 septembre 1939, la Russie envahit à son tour la
Pologne mettant ainsi en œuvre le protocole d’application du pacte
germano-soviétique. Varsovie tombe le 27 septembre et le 28 septembre
est signé à Moscou un accord germano-soviétique qui partage le territoire
polonais entre les deux protagonistes. Conformément aux accords
franco-polonais du 9 septembre 1939, renforcé par l’accord du 4 janvier
1940, une armée polonaise a pu être reconstituée en France. Le quartier
général des Polonais en France était à Angers. Cette armée, en tant qu’armée
étrangère d’un Etat allié était placée sous l’autorité du commandant en
chef de l’armée française.
Le 16 novembre 1939 est décidé l’implantation d’un camp de l’armée
polonaise sur le site de Veluché, à la lisière de la commune d’Airvault,
sur des terrains appartenant aujourd’hui à la cimenterie. Ces terrains
furent réquisitionnés à l’époque auprès de particuliers. L’appellation
officielle de ce camp est « Camp de circonstance de Saint-Loup-sur-Thouet »
; il devait permettre l’incorporation et la formation des unités combattantes
des 2e et 4e divisions polonaises, soit 32000 combattants. Une fois les
unités formées, elles étaient réparties dans les fermes des localités
voisines pour subir l’entraînement militaire nécessaire. Le camp de
Veluché servait de camp de base et de dépôt militaire pour toutes ces unités.
Pour consulter le contenu du livre écrit par Jean Médrala,
cliquez sur le lien ci-dessous, ouvrez l'onglet Histoire Pologne
puis cliquez sur le titre La contribution des Polonais
dans la libération de l'Europe (1939 - 1945) de Jean Médrala
►La nécropole nationale
Il s’agit d’un cimetière abritant 26 tombes de prisonniers de l'armée
coloniale. Il est situé en périphérie de la ville, au pied du terril de
la cimenterie. Après le départ des Polonais, les Allemands ont utilisé
le site comme camp de prisonniers (Marocains, Algériens, Sénégalais,…).
On ne sait combien de prisonniers étaient abrités dans le camp. Après la
guerre, 26 corps ont été découverts sous un tas de pierres, les sépultures
ont été aménagées immédiatement et de façon symbolique, en
souvenir des prisonniers décédés dans ce camp.
irvault est doté d’un patrimoine bâti intéressant, représentatif
de différentes périodes : la fontaine souterraine du XIIe siècle, les
maisons à colombage, les ponts médiévaux de Vernay et de Soulièvres,
les halles et les fours à chaux du XIXe siècle, les maisons de style Art Nouveau les Halles.
Son patrimoine naturel est riche grâce à la Vallée du Thouet.
Situé en
bordure de cette rivière, la prairie de Soulièvres vaste de 15 hectares
est d’une grande beauté.
La Vallée du Thouet offre des paysages naturels agrémentés
d’un patrimoine lié à cet environnement comme le pont de Soulièvres,
le pont de Vernay ou les moulins.
De plus, l’entreprise de cimenterie CALCIA a aménagé la Butte du Fief
d’Argent, terril créée suite à l’exploitation des carrières. On y trouve des tables
d’orientation, un parcours santé, un sentier botanique. Sur cette colline
culminant à 70 mètres, vous pourrez également profiter d’une vue merveilleuse
sur les alentours.
Historique :
Une usine de chaux est fondée en 1919 par la SA des ciments et matériaux
du Poitou. Trois fours à chaux verticaux produisent 50 t de chaux par jour.
La pierre provient d'une carrière attenante à l'usine. A partir de 1921, on y
fabrique également du ciment, mais des difficultés liées à la médiocre
qualité et à la trop faible productivité, contraignent la société à trouver
des capitaux extérieurs. L'usine est rachetée en 1931 par la Société
des ciments français, qui installe en 1934 un four rotatif d'une capacité
de 80 t par jour, provenant de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) et datant
de 1913. Un deuxième four est installé en 1956, puis un troisième en 1961
(650 t par jour). Quelques logements d'ouvriers et un logement patronal sont
édifiés à proximité d'un logement de contremaître datant des années 1930.
En 1965 commencent les travaux d'une nouvelle unité de production comportant
deux lignes de fabrication parallèles, dotées chacune d'un four d'une capacité de
1500 t par jour ; la première ligne démarre en 1966, la seconde en 1970. Les deux
premiers fours rotatifs cessent de fonctionner en 1974 et sont démolis dans les
années 1980. En 1980 et 1983, les ateliers d'ensachage, d'expédition et de broyage sont modernisés. Un sixième four est installé en 1987. Actuellement, deux lignes
de cuisson, qui viennent d'être équipées de nouveaux systèmes de filtration, fonctionnent.
Dans les années 1970, 300 personnes travaillent sur ce site. En 2002, l'usine emploie 165 personnes.
Description :
Il ne subsiste que des vestiges des trois premiers fours à chaux verticaux
sous la forme d'un massif maçonné en moellon de calcaire. Les magasins des
années 1930 sont en pan de béton et brique de ciment et couverts
d'une voûte en arc segmentaire en béton. Les bureaux et laboratoires sont
en parpaing de béton, en rez-de-chaussée et toit en ciment amiante. Les
ateliers d'entretien sont en pan de métal et parpaing de béton avec toit en tôle
ou en ciment amiante. Tous les autres bâtiments sont en pan de béton et
parpaing de béton, dotés de plusieurs niveaux et couverts de voûtes segmentaires,
de terrasses. Les silos sont en béton armé et les cheminées, toutes circulaires
et d'une trentaine de mètres de hauteur, en parpaing de ciment réfractaire.
Documentation :
● Archives :
AD Deux-Sèvres, 1 F 6, enquête sur la reprise et le développement de la
vie économique en Poitou, Tours, 1918, T. I. P. 136
AM Airvault, matrices cadastrales, 1910.
Archives privées, plaquette éditée par la Société, vers 1970.
● Bibliographie :
BRES. L'industrie de la chaux et du ciment à Airvault. Mémoire de
maîtrise d'Histoire contemporaine, Université de Poitiers, 1973.
Le XXe siècle en Deux-Sèvres / dir. Marie-Claire Pontier, réd. Michel Bernier,
Michel Chaumet, Thomas Constantini . - La Crèche (Deux-Sèvres) : Geste Ed.,
2000. P. 102, 298
LOEZ, Alexandre. Les Deux-Sèvres : Monographie économique : agriculture
- commerce industrie. - Niort : Imprimerie Saint-Denis, 1926. P. 90
PINARD, Jacques. Les industries du Poitou et des Charentes :
Etude de l'industrialisation d'un milieu rural et de ses villes.
Poitiers : S.F.I.L., 1972. P. 262, 263, 351
● Annexe 1 :
Description de l'usine en 1933 extraite de : BRES. L'industrie de la
chaux et du ciment à Airvault. Mémoire de maîtrise d'Histoire contemporaine,
Université de Poitiers, 1973, p. 67 et suivantes.
"Le terrain de l'usine mesurait environ 4 ha pour une carrière de 65 ha.
En ce qui concerne l'usine de chaux :
- 3 fours à chaux d'une capacité de production de 50 t par jour avec un
monte-charge et un silo d'extinction.
- un corps de bâtiment à usage d'atelier de broyage en béton et bois,
où se trouvaient un broyeur à chaux - cylindre tournant garni de
pavés de quartz, broyant la matière qui traverse la couche de galets
sous l'effet de la rotation -, une bluterie ventilée avec un élévateur et
deux pesons d'ensachage, actionnée par un moteur électrique avec transmission .
Pour la cimenterie :
- un bâtiment en béton et bois : four Buhler de 35 t : four droit à feu
continu avec défournement automatique (ressemble à un four à chaux
avec un système d'aération perfectionné).
- un séchoir rotatif d'une capacité de 7 t à l'heure - cylindre monté sur
galets à l'intérieur duquel tournent deux vis sans fin transportant la
matière première ; le foyer se trouve au-dessous du cylindre.
- 4 silos à farine brute (broyat de cru), d'une capacité de 200 t
chacun, en béton armé.
- halle de briquetage où une presse moulait le cru mouillé en brique.
- halle à clinker où était défourné le ciment cuit.
- salle de pulvérisation avec matériel de broyage : broyeur à ciment
Davidsen de 60 ch, un broyeur à marteau Karr, un concasseur Blake.
- deux vis d'Archimède de 10 m de long avec élévateurs pour le
transport des produits.
- un magasin à silos où se dressaient quatre silos, de 250 t chacun,
en béton armé, munis de deux ensacheurs à pesons
Outre les installations des usines à chaux et à ciment,
l'entreprise comprenait :
- un laboratoire où le matériel assez rudimentaire se composait
d'une table d'analyses, et de divers autres instruments tel un
analyseur à gaz d'Orsat, une machine Michselis, une balance de précision.
- un bâtiment en bois à usage de bureau
- un bâtiment en parpaing servant de magasin
- un petit bâtiment : l'atelier de réparation où se trouvaient une forge,
deux meules à main, une perceuse, un treuil électrique pour plan incliné,
un établi avec deux étaux.
Pour le transport à l'intérieur de l'usine existait un réseau de voies
ferrées étroites (de 40), comprenant 17 aiguillages, sur lequel circulaient
21 wagonnets, dont 14 à la carrière. L'usine était reliée à la
gare d'Airvault par un embranchement de 1000 m de voies ferrées
de 60, muni de treize aiguillages où seize wagons étaient utilisés
au transport du produit fini ou du combustible. Deux tracteurs
Nans-Quad servaient à tirer ces wagons et wagonnets.
L'approvisionnement de l'usine en combustible se faisait par le
réseau ferroviaire depuis les mines de charbon de Faymoreau (85).
L'énergie électrique était amenée à l'usine par une ligne haute
tension de 800 m de longueur, sur poteaux métalliques, à trois
transformateurs dont un de 50 KW et deux de 100 KW".
Présentation du musée :
Situé au cœur du centre bourg médiéval, le musée d’Airvault présente des collections ethnographiques très diversifiées, dans un cadre architectural de caractère :
l’abbaye d’Airvault.
En savoir plusFocus
Le musée municipal d’Airvault est installé dans l’ancienne abbaye des Augustins fondée
à la fin du Xe siècle par Aldéarde d'Aulnay, vicomtesse de Thouars. Il présente
une importante collection d’objets ethnographiques collectés dès les années
1970 par monsieur Jacques Guidez, érudit local. La vocation du musée est la
conservation du patrimoine local, matériel et immatériel en vue de sa transmission
au plus grand nombre.
Le site présente un intérêt architectural grâce aux vestiges des bâtiments
conventuels qui abritent le musée. Citons la salle dite du cuvier (fin du XIIe siècle)
voûtée d’ogives gothiques de style Plantagenêt, les anciennes portes de l’abbaye (XIIe et XVIIe siècles), la chapelle du XIVe siècle et le logis abbatial de la fin du XVIIe siècle.
L’ensemble a été classé Monument Historique par arrêté du Ministre de la
Culture le 15 septembre 1987.
Le musée présente au public des collections ethnographiques poitevines.
L’association des Amis du Musée d’Airvault participe à son animation.
Airvault, église Saint-Pierre
L'église Saint-Pierre à Airvault (dans les Deux-Sèvres) a vraisemblablement
été construite entre 1070 et 1150.
Elle conserve un riche décor sculpté intérieur, notamment d'étonnantes
sculptures qui encadrent les chapiteaux des piliers de la nef.
C'est à la fin du 10e siècle qu'une première abbaye est fondée, à proximité
du Thouet. Un siècle plus tard, le monastère est réformé par Pierre de
Saine-Fontaine qui instaure la règle des chanoines réguliers de saint Augustin.
La construction d'une nouvelle église, qui semble avoir été entreprise vers 1070,
s'achève vers 1150. Un important remaniement intervient au cours du premier
tiers du 13e siècle : le vaisseau central de la nef et le chœur sont couverts de
voûtes d'ogives ; des fenêtres hautes sont aménagées dans les murs du
vaisseau central de la nef.
L'église Saint-Pierre est construite selon un plan en croix latine que l'on retrouve
assez fréquemment dans les églises des principales abbayes poitevines
des 11e-12e siècles : longue nef à vaisseau central et collatéraux,
transept à chapelles orientées et chœur à déambulatoire sur lequel
ouvrent trois chapelles. Cependant, la nef présente la particularité
d'être précédée par une entrée monumentale ; celle-ci est composée
d'un porche surmonté d'une tribune.
La sculpture est très présente à l'intérieur de l'église. Dans la nef, les
chapiteaux des piliers sont agrémentés d'un riche décor diversifié :
des animaux, des feuillages, des sirènes, une scène de banquet qui
est parfois identifiée aux noces de Cana, des soldats combattants,
des chevaliers... Les chapiteaux sont encadrés de statues, personnages
debout portant parfois des livres. Ces sculptures constituent une particularité
du décor de la nef d'Airvault. Dans le chœur, on peut notamment remarquer
deux chapiteaux historiés. L'un d'entre eux est consacré à Adam et Ève ;
sur le second sont représentés les travaux aux champs.
L'église conserve également, dans le bras nord du transept, le tombeau
de Pierre de Saine-Fontaine. Celui-ci est porté par quatre atlantes.
Il est orné, sur sa face principale, de neuf personnages sous arcade et,
sur l'un des côtés, d'une maquette d'église qui rappelle le rôle constructeur de l'abbé.
Les sculpteurs sont également intervenus à l'extérieur de l'édifice,
notamment sur la façade. Celle-ci est structurée en trois travées par
des contreforts-colonnes ; elle est divisée en deux registres horizontaux
surmontés d'un pignon. Au rez-de-chaussée ouvre le portail central,
encadré par deux arcades aveugles. Ce portail est orné des Vieillards
de l'Apocalypse, sculptures restituées lors de la restauration menée
dans les années 2000. À gauche du portail, au niveau supérieur,
une arcade abrite les vestiges d'un cavalier qui domine le décor.
Ce cavalier représente l'empereur Constantin.
Voici ce dont je vous vivre de belles histoires prés de chez moi
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